La consommation de matière et d’énergie des technologies numériques augmente de façon si considérable que sa pérennité est désormais remise en question.

Pourtant, entreprises et sociétés ne peuvent plus s’en passer. Un numérique durable doit donc passer par un bilan précis de son empreinte matérielle et immatérielle, de son coût énergétique et climatique, de l’achat jusqu’à la fin de vie… Cela dit, on ne doit pas s’arrêter là.

Aujourd’hui, la façon même de concevoir les logiciels et les interfaces augmente les déséquilibres. Nous assistons à une ruée vers la donnée qui appelle à une rationalisation de l’information. Car le numérique transforme le monde, mais aussi les usagers. Les outils numériques sont en train de recomposer les rapports humains, économiques et sociaux et même la façon dont fonctionne notre cerveau. Une écologie de l’information est devenue nécessaire.

Pour que les générations à venir puissent encore bénéficier de toutes les merveilles de cette technologie, il n’existe qu’une seule voie : bâtir pierre par pierre un numérique plus sobre, plus conscient et dont la contribution au monde est meilleure.